La mobilisation pour Alstom se poursuit

La mobilisation pour Alstom se poursuit

Les salariés de Belfort vont manifester aujourd'hui devant le siège audonien d'Alstom, alors que la direction vient d'annoncer le gel de son plan de restructuration.

Publié le 27-09-2016 par Bertrand Dampierre

Mobilisation fortement symbolique

 

C'est aujourd'hui que les « Alsthommes », comme l'on nomme désormais les salariés mobilisés de l'usine belfortaine du constructeur de matériel ferroviaire, abattent un carte symbolique importante. L'intersyndicale a en effet affrété un TGV pour acheminer les salariés vers la capitale, afin de leur permettre de manifester devant le siège du groupe, situé à Saint-Ouen. C'est donc ce matin, à 5 h 45, qu'une foule rouge et grise s'est massée sur les quais pour monter dans un de ces TGV qu'ils ont eux-mêmes fabriqués, et qui demeurent le symbole de leur gloire passée autant que de leur avenir incertain.

Les syndicats attendent entre 1 000 et 1 500 personnes pour la manifestation devant le siège du groupe Alstom, grâce aux salariés venus de Belfort et à ceux, pris au passage, du site d'Ornans, dans le Doubs. En revanche, l'appel à la grève, que les syndicats espèrent suivi, a été adressé à l'ensemble des 9 000 salariés français de l'équipementier ferroviaire.

 

Gel temporaire du plan

 

Avec cette mobilisation, les salariés et leurs représentants espèrent peser sur la direction pour la faire reculer. Hier, à l'occasion d'un comité central d'entreprise extraordinaire, Henri Poupart-Lafarge, le président-directeur général d'Alstom a fait face aux salariés, mais rien de décisif n'est véritablement sorti de cette réunion, rien qui puisse satisfaire pleinement les revendications des « Aslthommes ». Pour les syndicats, Henri Poupart-Lafarge s'est seulement abrité derrière les discussions en cours avec le gouvernement, et n'a finalement pas bougé d'un centimètre, restant campé sur ses positions.

Pourtant, Henri Poupart-Lafarge a annoncé le gel de son plan de restructuration, jusqu'à la tenue d'une prochaine réunion avec le gouvernement. Ce dernier a en effet obtenu quelques avancées sur le dossier, notamment grâce au déblocage d'une commande de six rames de TGV par la SNCF, destinées à la liaison entre Paris et Milan. Mais ce chantier nouveau ne représente que quelques mois de production pour l'usine de Belfort, et ne peut donc constituer à lui seul un remède au mal qui ronge le site historique d'Alstom.

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