La France veut renforcer la sécurité des équipements télécoms

Antenne relais

Un amendement a été déposé, ce vendredi, au projet de loi Pacte. Il étend les pouvoirs de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). Celle-ci pourra autoriser ou interdire un éventail plus large d'équipements télécoms utilisés dans les réseaux mobiles. Si Bercy affirme que cette mesure ne vise aucun équipementier en particulier, elle intervient alors qu'en Europe, plusieurs pays craignent que le géant chinois Huawei n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage.

Publié le 26-01-2019 par Pierre Manière

Non, non, et non, il ne s'agit pas d'une mesure « anti-Huawei ». Voilà, en somme, le message qu'a fait passer Bercy, ce vendredi, en annonçant à la presse un renforcement du contrôle des équipements télécoms des réseaux mobiles. Ce même jour, le gouvernement a déposé un amendement au projet de loi Pacte. Il vise, à travers un nouveau régime d'autorisation préalable, à étendre les pouvoirs de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi). Celle-ci sera en mesure d'autoriser ou d'interdire un éventail plus large de matériels et logiciels utilisés dans tous les réseaux de communication mobile. Concrètement, un opérateur désireux de déployer de nouveaux équipements jugés sensibles dans l'Hexagone devra d'abord décrocher le feu vert de l'Anssi, qui vérifiera qu'ils ne présentent aucun risque en matière d'espionnage ou de sabotage.

La mesure concerne les produits de tous les équipementiers télécoms, qu'il s'agisse de Huawei, de Nokia ou d'Ericsson. Bercy argue que « ce nouvel instrument de contrôle » était nécessaire avec l'arrivée, à partir de 2020, de la 5G. Cette technologie va permettre de nouvelles applications, comme la voiture autonome, qui nécessiteront un niveau de sécurité sans faille, justifie-t-on au ministère. En clair, il ne s'agirait pas d'un dispositif visant à écarter Huawei du marché de la 5G, alors qu'en Europe, plusieurs pays craignent que le géant chinois des télécoms n'utilise ses infrastructures à des fins d'espionnage.

Le Drian « consc

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