La Commission Européenne se donne jusqu'au 5 mars pour rendre un avis sur l'opération de 7.5 milliards de dollars de Microsoft sur ZeniMax, indique Reuters. L'agence précise par ailleurs que la société américaine a demandé l'avis des autorités européennes le 29 janvier dernier. À partir de là, plusieurs choix s'offrent à la Commission : une validation complète, sous conditions ou le lancement d'une enquête sur des points qu'elle jugerait inquiétants.

L'opération, qui doit être réalisée en numéraire, ferait grimper le nombre de studios dans l'écurie Microsoft à vingt-trois, contre quinze actuellement. La conclusion de ce rachat est attendue pour cette année, au deuxième semestre. Microsoft prévoit un impact 'minimal' sur son résultat opérationnel en 2021 et en 2022. 

Stratégie

Sous le chapiteau de ZeniMax Media, des studios comme Bethesda Softworks, créateur notamment  de The Elder Scrolls, ou id software, développeur de Doom, acquis par la société en 2009. Fondée en 1999 par celui qui sera son PDG, l'entreprise est installée aux États-Unis mais s'est également implantée en Europe, en Asie et en Australie. Lors de l'annonce du rachat de Microsoft, les sociétés ont précisé que ni la structure ni la direction de Zenimax ne changeraient. 

Cette acquisition a notamment soulevé la question des exclusivités. Les jeux des studios de ZeniMax seront-ils limités aux Xbox ? À l'occasion de la Jefferies Interactive Virtual Conference en novembre dernier, Tim Stuart, directeur financier de Xbox, cité par Seeking Alpha, évoquait une stratégie qui favoriserait la plateforme de Microsoft sans retirer les contenus des consoles concurrentes.