L'éolien en mer pourrait devenir la première source d'énergie en Europe

Éoliennes, énergies renouvelables

Encore peu développées, les éoliennes offshore offrent un "potentiel quasi illimité", estime l'Agence internationale de l'énergie, qui prédit une forte accélération des investissements dans le secteur.

Publié le 31-10-2019 par Jérôme Marin

À 23 kilomètres au large de Zeebruges, au nord de la Belgique, le spectacle est saisissant. Dans la mer du Nord, entre les ferries rejoignant le Royaume-Uni et les porte-conteneurs, les éoliennes s'étendent à perte de vue: plus de 250 mâts, dont certains s'élèvent au-delà 200 mètres, répartis sur neuf parcs voisins qui s'étendent sur une bande longue d'une trentaine de kilomètres. Et ce n'est qu'un début: ce champ, déjà l'un des plus grands du monde, doit encore doubler de taille, ce qui lui permettra d'alimenter deux millions de foyers.

Encore très peu développé, l'éolien en mer représente seulement 0,3% de l'électricité produite dans le monde. Mais il offre un "potentiel quasi illimité", avance Fatih Birol, directeur de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Dans un rapport publié fin octobre, cette organisation basée à Paris prédit ainsi une forte accélération des investissements dans le secteur, en particulier en Europe et en Chine. D'ici à 2040, l'éolien offshore pourrait même devenir la première source d'électricité sur le Vieux-continent.

Baisse des coûts

Cet essor va être porté par la forte baisse des coûts. "Aux Pays-Bas, ils ont chuté de 70% en huit ans", souligne Lydia Schot, directrice de l'éolien en mer chez Eneco, groupe énergétique néerlandais, co-développeur de l'un des neuf parcs offshore belges, baptisé Norther. Cette évolution s'explique notamment par l'augmentation de la puissance des mats, qui permet de réaliser des économies d'échelles, et par la ba

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