L'astuce de la BCE pour "redonner" des milliards aux banques (surtout allemandes et françaises)

Mario Draghi, BCE

Les banques paient actuellement quelque 7 milliards d'euros par an à la BCE sur les liquidités déposées auprès d'elle au-delà des niveaux minimaux requis. Ce montant atteindrait 8,8 milliards d'euros si le taux de dépôt était abaissé à -0,5% selon les calculs de Reuters, fondés sur les données disponibles à fin juin. La banque centrale pourrait grâce à la modulation du taux de dépôt faire économiser jusqu'à 6,6 milliards d'euros, mais non seulement pourrait survenir des risques liés aux opportunités d'arbitrage, mais encore la concentration des liquidités complique la donne.

Publié le 09-08-2019 par Francesco Canepa, Reuters

Handicapées par plus de dix ans de taux d'intérêt bas, les banques de la zone euro pourraient bénéficier d'un lot de consolation de plusieurs milliards d'euros si la Banque centrale européenne (BCE) module le coût qu'elle facture à leurs dépôts, selon les calculs de Reuters.

Mais les effets de ce nouveau mécanisme, en débat depuis plusieurs mois, seraient probablement répartis de manière déséquilibrée, profitant en premier lieu aux grandes banques allemandes et françaises.

Alors que les tensions commerciales internationales menacent de dégénérer en guerre des monnaies, la BCE devrait réduire en septembre son taux de dépôt, fixé pour l'instant à -0,4% et qui se traduit par une charge pour les banques qui déposent leur liquidité à la banque centrale. Les marchés anticipent pour l'instant un taux ramené à -0,6% d'ici la fin de l'année.

Aider les banques à amortir l'impact des coûts induits par le taux négatif

Cette baisse sera probablement accompagnée d'un engagement à maintenir un peu plus longtemps les taux d'intérêt à leur niveau actuel et de nouveaux achats d'obligations, des mesures censées freiner l'euro et réduire le coût du crédit mais qui auront un coût pour les banques, incapables de répercuter sur leurs clients emprunteurs les coûts induits par le taux négatif.

Pour amortir cet impact, le président de la BCE, Mario Draghi, a déclaré que toute baisse de taux serait accompagnée de "mesures d'allègement", probablement sous la forme d'une exemption partielle du taux de dé

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