L'ASN réévalue la gravité d'un incident sur huit centrales EDF

L'ASN rEEvalue la gravitE d'un incident sur huit centrales EDF

Suite aux réponses fournies par EDF à l'incident déclaré en mars dans huit centrales nucléaires, l'ASN vient de relever la gravité de ce dernier au niveau 2.

Publié le 21-06-2017 par Guilhem Baier

Classement relevé

 

C'est un nouveau coup dur pour EDF qui est intervenu hier en fin d'après-midi. Le gendarme du nucléaire a en effet décidé de relever au niveau 2 l'incident qu'EDF lui avait signalé en mars dernier. En mars 2017, l'énergéticien français avait fait remonter à l'ASN des résultats de tests sismiques réalisés sur les installations des centrales nucléaires de Golfech, Belleville, Cattenom, Flamanville, Nogent, Paluel, Penly et Saint-Alban. Ces tests révélaient tout simplement une insuffisance de la résistance aux séismes de ces huit centrales. Un système auxiliaire des diesels de secours des vingt réacteurs de 1 300 mégawatts avait alors été déclaré insuffisamment résistant en cas de secousses sismiques.

Suite à cet incident, l'Autorité de sûreté nucléaire a exigé d'EDF le renforcement des ancrages de tous les systèmes auxiliaires des diesels de secours. L'ASN veut ainsi que ce renforcement soit réalisé « sous trois semaines pour au moins l'un des deux diesels de secours, et sous un mois et demi pour le second, pour chacun des 20 réacteurs concernés », a-t-elle indiqué dans un communiqué de presse paru hier soir.


EDF y remédie

 

De son côté, Électricité de France a précisé, dans un autre communiqué de presse, que « les remises en conformité des matériels auxiliaires concernés sont en cours. Elles seront achevées, pour un des deux diesels de chaque unité de production de 1 300 MWe, sous trois semaines et pour les deux diesels sous six semaines ».

Par ailleurs, EDF a précisé que les défauts à l'origine de la décision de l'ASN étaient des défauts constatés lors de tests, et donc des défauts théoriques que le groupe cherchait précisément à anticiper pour y remédier, que ces incidents constatés n'avaient « eu aucun impact sur la sécurité des salariés ni sur l'environnement ».

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