L'ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharias, une nouvelle fois condamné

L'ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharias, une nouvelle fois condamné

Après dix ans de procédures au total, le tribunal de Nanterre a rendu son jugement. Après une première condamnation pour abus de pouvoir en 2011, l'ancien PDG de Vinci, Antoine Zacharias, va désormais devoir rembourser deux millions d'euros au groupe.

Publié le 31-08-2017 par Guilhem Baier

Deux millions d'euros à rembourser

 

Les annonces s'enchaînent et ne se ressemblent pas du côté du groupe Vinci ! Alors qu'il annonçait en début de semaine avoir décroché un contrat au Vietnam, c'est aujourd'hui son ancien PDG, Antoine Zacharias, qui occupe le devant de la scène médiatique. Selon une information rapportée par le site BFM Business, le tribunal de Nanterre a une nouvelle fois condamné l'homme d'affaires pour avoir « lésé le groupe de BTP en s'octroyant des hausses de rémunération ».

Plus précisément, le tribunal a jugé que la rémunération d'Antoine Zacharias pour l'année 2005 était supérieure de 665 112 euros à la recommandation d'un audit externe. En conséquence de quoi son indemnité de départ, estimée à près de 13 millions d'euros correspondant à trois ans de salaire sur la base de ceux de 2005, avait été « surpayée » de près de deux millions d'euros. Un manque à gagner pour l'entreprise aujourd'hui dirigée par Xavier Huillard qui sera remboursé d'ici la fin de l'année.

 

Pas d'appel de la décision

 

L'ancien président et directeur général de Vinci, anciennement connu sous le nom de Société générale d'entreprises (SGE), « réglera cette somme lorsque l'arrêt aura été notifié », a ainsi expliqué son avocat Hervé Témime, rejetant l'idée d'un appel de la décision. Dans la conclusion de cette affaire rendue publique en ce mois d'août 2017, le groupe de BTP et de génie civil français a également décidé de ne pas faire appel du jugement, même s'il réclamait une indemnisation de 5,7 millions d'euros. Un proche de l'entreprise a estimé que « le jugement est équilibré », dans cette affaire qui dure depuis dix ans.

Cette condamnation n'est en effet pas une première pour celui qui a dirigé Vinci entre 1991 et 2006, en s'imposant notamment comme étant le patron le mieux payé du CAC 40 pendant cette période. Les ennuis judiciaires d'Antoine Zacharias avaient débuté en 2007 avec une enquête de deux ans portant sur une question d'abus de biens sociaux et qui s'était conclue par une condamnation et une contravention de 375 000 euros pour le PDG, pour « abus de pouvoir ».

Les dernières actualités