"L'agressivité des Américains est très forte sur le marché des hélicoptères militaires" (Bruno Even)

Bruno Even PDG d'Airbus Helicopters

Dans une très longue interview accordée à La Tribune, le PDG d'Airbus Helicopters Bruno Even évoque l'ensemble des problématiques de sa société et du marché des hélicoptères : signatures des contrats Tigre Mark 3 et HIL (Hélicoptère Interarmées Léger) prévues en fin d'année, campagnes stratégiques (Allemagne et Grande-Bretagne), agressivité commerciale des Etats-Unis, reprise du marché des hélicoptères légers, disponibilité des flottes militaires avec un objectif de 50%, rentabilité (vers un Ebit à 10%), rationalisation de l'empreinte industrielle et, enfin, renouvellement de la gamme, notamment des hélicoptères militaires (Tigre et NH90).

Publié le 30-11-2021 par Propos recueillis par Michel Cabirol à Dubaï

La Tribune : Le salon aéronautique de Dubaï a été très intense. Avez-vous eu la confirmation des signes de reprise au Moyen Orient, et au-delà, dans le monde sur le marché des hélicoptères ?
Bruno Even:  Nous constatons que la région Moyen Orient offre à nouveau tant sur le marché civil que militaire, en particulier en Arabie Saoudite, des perspectives de croissances liées à des projets importants pour développer le tourisme, l'EMS et le transport VIP. Cette région est  indéniablement une des zones de croissance pour le marché des hélicoptères. Côté militaire, le Moyen Orient reste une zone historique pour Airbus Helicopters, qui compte des clients fidèles avec lesquels nous avons des relations de confiance. C'est une zone où nous avons fourni beaucoup de Super Puma et de Dauphin. Nous devons donc assurer le support de leurs flottes. Et lorsque les opportunités se présentent, nous devons être présents au moment des renouvellements de flottes dans un marché, qui reste au global difficile.

Que représente ce marché pour Airbus Helicopters ?
Le Moyen Orient devrait pouvoir représenter 10% de nos ventes au niveau mondial en termes de valeur entre les opportunités militaires, qui ne sont jamais régulières, et le marché civil. En ordre de grandeurs, cela représente des ventes d'environ 500 millions d'euros par an avec des hauts et des bas en fonction des campagnes.  

On arrive à la fin de l'année ou presque. Quelle est votre analyse du marché mondial qui semble se relancer en 2021 ?
Ce

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