À presque 66 ans (il est né en 1953), Jean-Dominique Senard se voit offrir une nouvelle opportunité professionnelle : la présidence de Renault après l'arrestation de Carlos Ghosn. Il travaillera avec Thierry Bolloré, qui devrait être nommé directeur général exécutif.

Un « anti-Ghosn »

Ancien de chez Michelin, comme Carlos Ghosn, Jean-Dominique Senard est considéré comme un « anti-Ghosn ». Pas « bling-bling », il est décrit par Bruno Le Maire, ministre de l'économie, comme étant un « grand industriel, un homme qui a une conception sociale de l'entreprise et qui l'a démontré à plusieurs reprises ». Courtois, bienveillant, empathique, expérimenté... Jean-Dominique Senard semble posséder toutes les qualités requises pour présider Renault où sa nomination fait l'unanimité. Un conseil d'administration doit se réunir ce jeudi 24 janvier. Et même si l'État détient 22 % des droits de vote, c'est bel et bien Renault « qui décide de sa gouvernance, pas l'État, même si nous travaillons en parfaite harmonie » comme l'a indiqué Philippe Lagayette, administrateur référent de Renault. Jean-Dominique Senard, qui valorise l'apprentissage des jeunes et le dialogue social, quittera officiellement Michelin au mois de mai 2019.