Industrie immobilière : trois tendances de fond accélérées par la crise sanitaire

AminataSy

OPINION. La crise sanitaire n'épargne pas l'industrie immobilière. Les bureaux sont désertés. Les logements sont revisités. Les usages sont repensés. Dans le même temps, cette crise est synonyme d'opportunités pour une filière qui démontre sa forte capacité de résistance et de résilience. Par Aminata Sy, directrice du SIMI.

Publié le 02-12-2020 par Aminata Sy

Dans ce contexte de mutations et de disruptions, trois grandes tendances de fond semblent se dégager notamment auprès des investisseurs impactant nos visions et nos expériences du logement, du bureau et des usages, de nos futurs lieux de vie.

1 - Le résidentiel devient le refuge

Véritable accélérateur de particules, la crise du Covid-19 a confirmé l'appétit des investisseurs pour le produit résidentiel. De méga-deals en besoins structurellement insatisfaits : le logement est devenu le centre de toutes les attentions.

Sans doute parce que la France, contre toute-attente, souffre encore d'un déficit de logements dans les zones tendues. Sans doute encore parce que le parc locatif privé est encore insuffisant. Sans doute enfin parce que la crise sanitaire a démontré que le résidentiel n'était plus seulement ce lieu de l'intime et que le logement pouvait accueillir des activités autres tel qu'un bureau. A la faveur de l'essor généralisé du télétravail, les logements se sont transformés en véritables lieux de production.

Dans ce contexte chamboulé, la classe d'actif logement retrouve ses lettres de noblesse auprès des investisseurs institutionnels en France et partout dans le monde. Produit acyclique par excellence, le résidentiel traverse les crises et démontre sa capacité à générer des cash-flow sur le long terme. Se loger reste et restera une fonction intangible, non-délocalisable et matérielle.

2 - Le bureau n'est pas mort

Si le résidentiel grignote une place non négligeable da

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