Une parade à la guerre entre la Chine et les États-Unis

Depuis le 17 mai dernier, Huawei est placée sur liste noire aux États-Unis, soupçonnée d'espionnage au profit de Pekin. L'enjeu est de taille pour l'entreprise chinoise qui pourrait non seulement ne plus avoir le droit de se procurer certains composants aux États-Unis mais est également sous le coup d'une interdiction d'utiliser Android, le système d'exploitation de Google. Une telle décision, si elle était confirmée le 19 août après le sursis de 90 jours proposé par les américains, obligerait Huawei a utiliser Android Open Source Project. Lors d'une conférence de développeurs le 9 août à Dongguan, le deuxième fabricant de smartphones au monde derrière Samsung a révélé qu'il avait trouvé la parade : lancer son propre système d'exploitation baptisé HarmonyOS.

Huawei espère conquérir d'autres constructeurs

Le PDG d'Huawei Richard Yu s'est montré optimiste sur le succès du projet : 'Si, demain, nous n'avons plus le droit d'utiliser Android, nous serons en mesure de déployer HarmonyOS sans délai.' Ce système d'exploitation, qui pourra être utilisé sur les smartphones et les objets connectés, offrirait aussi à Huawei la possibilité de conquérir d'autres fabricants, moyennant une licence, et d'autres marchés à l'international. 'De nombreux constructeurs se montrent déjà intéressés' a précisé Richard Yu lors de la présentation de ce système qui permettrait à Huawei non seulement de s'affranchir de Google, et donc des États-Unis, mais aussi de proposer un produit qu'il annonce comme 'très différent de Android et iOs grâce à un atout majeur : une fois développées, les applications peuvent être déployées de manière flexible sur toute une gamme d'appareils différents.'