Guerre en Ukraine : la France songe, elle aussi, à recourir davantage au charbon

Centrale à charbon

Tout comme l'Allemagne, la Bulgarie ou encore l'Italie, la France examine la possibilité de faire davantage appel au charbon pour sa production électrique afin de réduire sa dépendance au gaz russe. La centrale de Saint-Avold, qui doit fermer ce jeudi, pourrait ainsi rouvrir ses portes pour assurer la sécurité de l'approvisionnement du système électrique tricolore l'hiver prochain. Dans l'Hexagone, cette option est aussi étudiée à l'aune d'un parc nucléaire énormément affaibli. Aujourd'hui, seuls 30 réacteurs sont actifs tandis que 26 sont à l'arrêt. Explications.

Publié le 29-03-2022 par Juliette Raynal

MAJ : Article publié le 28/03/22 à 18h29 et mis à jour le 19/03/22 à 09h41 avec les précisions du ministère de la Transition écologique.

A Saint-Avold, en Moselle, la centrale à charbon Emile Huchet, fermera bien ses portes le 31 mars prochain après 71 années d'activité, ainsi que le prévoit la loi Energie climat, qui vise à mettre la France sur la trajectoire de la neutralité carbone à l'horizon 2050. Mais, l'urgence de réduire notre dépendance au gaz russe conjuguée à la très faible disponibilité du parc nucléaire tricolore pourraient lui donner un second souffle tout à fait inattendu. Contactée par La Tribune, GazelEnergie, l'entreprise tchèque qui exploite la centrale, explique, en effet, être dans l'attente d'un nouveau décret qui fixerait les conditions de sa réouverture.

"Nous allons nous arrêter au 31 mars comme c'était prévu. Nos salariés vont pouvoir bénéficier du plan qui leur a été proposé dans le cadre d'un PSE", explique Camille Jaffrelo, directrice de cabinet de la présidence de GazelEnergie. "Mais, s'il s'avérait qu'il faille répondre à un problème de sécurité du système l'hiver prochain, et c'est ce qui semble se dessiner, nous pourrions relancer la machine. Nous avons toutefois besoin légalement d'un nouveau décret, qui fixe notamment le nombre d'heures de production. Ce sont des sujets qui sont en discussion. Tant qu'il n'y a pas de décision de l'Etat, nous ne bougerons pas", poursuit-elle.

Pour redémarrer, la centrale doit faire face à des contraintes tec

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