Guerre en Ukraine : Heineken et Carlsberg quittent la Russie

Guerre en Ukraine : Heineken et Carlsberg quittent la Russie

Lundi 28 mars, les deux fabricants de bière ont tour à tour, annoncé qu'ils étaient prêts à se retirer de Russie et à vendre les actifs dont ils disposent dans ce pays.

Publié le 30-03-2022 par Valérie Macquet

Heineken ; un brasseur mis sous pression !


Présent sur le marché russe depuis 2002 le géant néerlandais y possède sept brasseries et commercialise ses marques internationales (Heineken ou Amstel...) mais aussi des marques locales telles que Okhota, Sedoy Ural ou Amur Pivo. Si depuis le 09 mars dernier, il avait annoncé avoir décidé de cesser la production et la vente sous la marque Heineken, il y poursuivait malgré tout, la commercialisation de 25 de ses autres marques, dont 16 locales. Accusé au Pays Bas de n'être « pas vraiment parti » et sous la pression, notamment de l'association d'investisseurs VEB, le brasseur a franchi un pas de plus et a annoncé avoir l'intention de transférer la propriété de ses actifs à un nouvel actionnaire. En attendant cette cession, et pour éviter tout risque de nationalisation, la filiale russe d'Heineken poursuit son activité.  Le groupe a par ailleurs précisé que ses 1 800 salariés basés en Russie seraient rémunérés jusqu'à la fin 2022.


Le Danois Carlsberg jette aussi l'éponge


Présent depuis plus longtemps en Russie que son concurrent (2000), Carlsberg y a cependant moins investi. Confronté au durcissement des réglementations, à la hausse des taxes et à la dévaluation du rouble, il avait même dû fermer deux usines en 2015. Pour autant, le groupe annonce qu'en vendant ses activités russes, il renonce à 13% de ses ventes annuelles, et qu'il s'attend à une perte sèche de 400 millions d'euros, lors de la revente de ses actifs.

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