Guerre en Ukraine : « À Kiev, les gens recommencent à sortir ! »

Pascal Boiteux

Aquitains d'ailleurs. Installé depuis dix ans en Ukraine, le Bordelais Pascal Boiteux est resté dans le pays envahi par la Russie pour être auprès de son fils, appelé à soutenir la résistance face aux troupes du Kremlin. Selon lui, seule une stricte application des sanctions occidentales finira par faire plier Vladimir Poutine.

Publié le 29-03-2022 par Emmanuel Langlois

Il tient bon. Lors d'un précédent entretien à La Tribune, quelques heures avant la guerre, il nous avait affirmé qu'il resterait à Kiev, même une fois "les chars russes dans les rues". Incrédule, on l'avait écouté.

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Plus d'un mois après le déclenchement de l'offensive de Moscou, Pascal Boiteux vit toujours dans la capitale ukrainienne où la vie reprend peu à peu, constate-t-il : "On entend toujours des tirs et des explosions mais ils semblent assez lointains. Les gens recommencent à sortir, de petites épiceries, quelques cafés et des coiffeurs ont rouvert. Les habitants s'habituent à la guerre."

La ville reste toujours sous couvre-feu. Plusieurs immeubles ont été touchés par des roquettes tirées par les troupes russes à quelques centaines de mètres de là où vit le Français. Un centre commercial à 2 kilomètres de chez lui a aussi été pris pour cible. Mais les combats les plus durs se concentrent autour du Donbass, dans le sud-est du pays. « L'Ukraine, c'est aussi grand que la France", rappelle Pascal Boiteux, un doigt sur la carte. "C'est comme si la zone occupée par les Russes allait de Monaco à Marseille, un peu autour de Paris et c'est tout. 80 % du territoire ukrainien est libre."

Se servir d'une arme

Si Pascal Boiteux est resté à Kiev, c'est pour être aux côtés de son fils de 19 ans, franco-ukrainien, élève à la faculté de management de Kiev. "Il n'a pas le droit de quitter

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