Google, coincé entre sexisme et liberté d'expression

Google devrait presenter des telephones sous sa marque

Un ingénieur s'est fait licencier chez Google après avoir rédigé une note sexiste, diffusée en interne. Une décision qui divise la Silicon Valley pour atteinte à la liberté d'expression.

Publié le 11-08-2017 par Anaïs Cherif

Après la polémique, Google se retrouve au cur d'un débat sur la liberté d'expression. Le géant américain a licencié lundi un ingénieur, auteur d'une note sexiste diffusée en interne où il justifie la très faible présence des femmes dans la tech. Cette annonce divise la Silicon Valley, alors que les cas de harcèlements et de sexisme se multiplient comme chez Uber. Au sein même de l'entreprise, la décision est dénoncée par 56% des 441 employés sondés mardi et mercredi par Blind, une application de chat d'entreprise anonyme. Un résultat partagé par les géants du Net comme Facebook (56%), Microsoft (57%) ou encore Yahoo (60%). Avec 64%, c'est chez Uber que la désapprobation est la plus forte... Les employés qui soutiennent la décision de Google ne sont majoritaires que chez Lyft, LinkedIn et Apple, dévoile Business Insider.

> Lire aussi :Sexisme : Google licencie l'ingénieur à l'origine du texte polémique

Le principal intéressé, qui a porté plainte contre Google, a déjà reçu des propositions d'embauche. "Quiconque dévie des points de discours de la gauche libérale est méprisé, montré du doigt et forcé vers la sortie" estimait auprès de Reuters Andrew Torba, directeur général du réseau social Gab très prisé par l'extrême droite aux Etats-Unis, se disant prêt à embaucher l'ingénieur. Estimant que "la censure, c'est pour les losers", le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a également proposé mardi un emploi à James Damore sur Twitter.

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