Face à l’urgence climatique, un sursaut qui ne vient pas

Dereglement climatique: l'onu preconise des reductions drastiques des emissions de co2

Alors que s’ouvre la COP25, le constat est sans appel: les efforts des États pour sortir des énergies fossiles sont très insuffisants, et ce malgré la pression qui monte de la société.

Publié le 02-12-2019 par Jérôme Marin

Le constat est alarmant. Quatre ans après l'accord de Paris sur le climat et alors que s'ouvre lundi 2 décembre la COP 25 à Madrid, la planète n'a toujours pas pris la mesure des enjeux. Et le temps presse, préviennent les experts de l'Unep, le programme des Nations unis pour l'environnement. Sans mesures radicales et immédiates, l'objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C d'ici à 2010 par rapport aux niveaux préindustriels ne pourra pas être atteint. Au rythme actuel, le réchauffement pourrait se chiffrer entre 3,4 à 3,9°C d'ici la fin du siècle.

Dans un rapport publié le 26 novembre, l'Unep souligne que les émissions de CO2 doivent baisser de 7,6% par an au cours de la prochaine décennie pour suivre la trajectoire de 1,5°C. Et de 2,7% pour limiter le gain à 2°C. Des chiffres "choquants", selon Inger Andersen, présidente de l'organisation, et qui "peuvent paraître impossible à atteindre". Mais qui sont le résultat de "dix ans de procrastination climatique". "Les émissions de CO2 sont identiques aux projections faites il y a dix ans", déplore  l'économiste danoise.

En dix ans, pourtant, beaucoup de choses ont changé. Feux géants en Californie, canicule record en Europe, inondations à répétition à Venise... Les conséquences du changement climatique sont de plus en plus visibles. Elles ont marqué l'opinion publique, suscité une prise de conscience et alimenté des manifestations pour le climat d'une ampleur encore jamais vue, symbolisées par la jeune militante suédo

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités