Entre prix du baril et scission du cartel, cinq questions clés pour comprendre la réunion de l'Opep du 2 juin

L'opep va debattre d'un plafond de production

Alors que les prix du brut opèrent un virage haussier (le prix du baril flirte avec les 50 dollars), le cartel qui regroupe 13 pays exportateurs de pétrole, doit se réunir jeudi 2 juin à Vienne pour son rendez-vous semestriel. Cinq questions pour comprendre les enjeux de cette réunion.

Publié le 01-06-2016 par Sarah Belhadi

Pourquoi les prix du brut remontent-ils ?

Le 17 avril, la dernière réunion de l'Opep à Doha a douché les espoirs des plus optimistes. Les pays producteurs membres du cartel ne sont pas parvenus à s'entendre sur un gel de la production. Sur les marchés, la sanction est immédiate avec un baril de brut qui poursuit sa chute. Puis, contre toute attente, les prix se redressent. "On s'attendait à une baisse des prix après cet échec, puis finalement le baril est monté à 50 dollars", rappelle Jean-Pierre Favennec, spécialiste de l'énergie, ancien directeur du Centre Economie et Gestion de l'IFP School.

Plusieurs événements expliquent cette remontée tant espérée. Le 1er mai, des feux de forêts se déclarent en Alberta (Canada), région de production de sables bitumineux. Ces incendies prennent de l'ampleur et ralentissent la production de pétrole de schiste : entre 600.000 et 800.000 barils par jour sont alors retirés du marché. Quelques jours plus tard, la compagnie américaine Chevron est victime d'une attaque de rebelles au Nigeria, et perd 35.000 barils par jour. Enfin, en Libye, le tout nouveau gouvernement d'union nationale ne signe pas la fin de l'instabilité politique et de l'anarchie pétrolière. Résultat, cet ensemble de facteurs conjoncturels a un impact sur les stocks de brut disponibles, ce qui conduit à une remontée des prix. "Ce n'est pas énorme, autour de 1 million de barils par jour, mais c'est suffisant pour faire un peu remonter le prix du brut", analyse Jean-Pierre Fav

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