EDF veut tenir les délais pour l'EPR de Flamanville

EDF veut tenir les délais pour l'EPR de Flamanville

Alors qu'EDF et Areva ont entériné hier l'intégration d'Areva NP dans le périmètre de l'énergéticien français, ce dernier affiche sa volonté d'une mise en service en 2018 du réacteur EPR de Flamanville.

Publié le 16-11-2016 par Guilhem Baier

Confiance dans le calendrier

 

Désormais, il faut afficher la plus grande confiance. Il en va de la pérennité de la filière nucléaire dans son ensemble. C'est pourquoi Electricité de France a affirmé que le calendrier prévisionnel du chantier de l'EPR de Flamanville sera respecté. Lors d'une visite sur le chantier hier, la direction du groupe a tenté de faire accepter aux médias présents que, après six années d'atermoiements et de retards, et une désillusion cinglante sur l'état du couvercle et du fond de cuve du réacteur forgé par Areva NP, le chantier est désormais « sur les rails ».

Le dernier planning dévoilé à l'automne 2015, après la révélation des défauts sur la cuve, prévoit en effet une mise en service en fin d'année 2018 de cette troisième tranche de la centrale située dans la presqu'île du Cotentin, non loin du Nez de Jobourg. Ce qu'EDF omet de dire, c'est que l'Autorité de sûreté nucléaire va lui imposer des tests encore plus nombreux, longs et drastiques que ceux qui étaient initialement prévus, depuis que le doute s'est instillé dans les esprits du gendarme du nucléaire.

 

Tirer les leçons de Flamanville

 

Quant au coût, si celui-ci a considérablement dérapé pour atteindre 10 milliards d'euros, soit trois fois plus que le coût initial prévu lors de la présentation du projet, il devrait être seulement de 5 milliards d'euros pour les prochains exemplaires. Ce devrait donc être le coût affiché pour les trois prochains réacteurs à construire, ceux du pharaonique chantier d'Hinkley Point.

EDF pense en effet tirer à l'avenir toutes les leçons des dysfonctionnements qui se sont produits sur le chantier de Flamanville 3 et qui ont été à l'origine de ces retards et de ces surcoûts. Les prochains réacteurs EPR construits devraient donc à la fois respecter les délais et les coûts prévisionnels, qui seront désormais fixés à 5 milliards d'euros par réacteur.

EDF, qui a confirmé son offre de rachat d'Areva NP pour un montant de 2,5 milliards d'euros, pense aussi que le contrôle qu'il exercera sur Areva NP va désormais contribuer à assainir les relations entre les deux entités. Il est vrai que, jusqu'à présent, de nombreux retards et dysfonctionnements étaient imputables à des désaccords ou des tensions entre les ingénieurs d'EDF et ceux d'Areva.

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