D'ici 2023, la France devrait recommencer à produire du paracétamol

D'ici 2023, la France devrait recommencer à produire du paracétamol

Il y a un an, alors que la crise sanitaire mettait en exergue la dépendance de la France pour bon nombre de médicaments, Emmanuel Macron décidait de relocaliser toute la chaîne de production d'une molécule essentielle : le paracétamol. Ce mardi 29 juin le sous-traitant pharmaceutique Seqens a confirmé cette nouvelle stratégie.

Publié le 30-06-2021 par Valérie Macquet

Le dernier site français à avoir produit du paracétamol sera le premier à recommencer !


La dernière usine à produire du paracétamol sur le sol français, avait fermé ses portes en 2008. Son propriétaire d'alors était le groupe chimique Rhodia.  Aujourd'hui, ce site, localisé à Rousillon en Isère, appartient à Seqens, le leader mondial de l'aspirine, qui est aussi un important fabricant de paracétamol, propriétaire, notamment de deux usines en Chine. L'entreprise qui réalise plus d'un milliard d'euros de ventes et emploie quelque 3200 personnes vient d'annoncer le lancement, à Roussillon, d'une nouvelle usine destinée à assurer une production, de A à Z, de la précieuse molécule. Nouvelle usine, qui, précise-t-il, devrait être cinq à dix fois moins polluante que celles existantes...

 

10.000 tonnes par an de paracétamol et 5 autres molécules à venir...


La nouvelle usine de Seqens aura une capacité de production de 10.000 tonnes par an. Elle sera absorbée par les groupes pharmaceutiques Sanofi (Doliprane) et Upsa (Efferalgan) qui jusqu'ici se contentaient de conditionner en France, le principe actif de ce médicament importé d'Asie. Seqens a également indiqué vouloir consacrer 65 millions d'euros à la production, dans l'hexagone, de cinq autres molécules entrant dans la composition de médicaments ayant fait défaut pendant la crise sanitaire.

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