La colère des syndicats

La situation est de plus en plus tendue chez Amazon et le bras de fer entre les employés et la direction se durcit de jour en jour. La CFDT a appelé le 8 avril les salariés d'Amazon France à 'exercer leur droit de grève et à rester chez eux'. Dans un communiqué, le secrétaire national de la Fédération des services CFDT, Adrien Guellec, précise que le groupe "a refusé de se conformer aux mesures de réorganisation du travail préconisées pour protéger la santé des salariés". Depuis le début de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19, le géant américain du commerce en ligne est sous le feu des critiques et ses salariés sont nombreux à avoir dénoncé des conditions de travail qu'ils jugent dangereuses. "Dès aujourd'hui, des centaines de militants et adhérents de la CFDT sont en grève, des salariés sont déjà touchés personnellement et parmi nos militants, certains envisagent d'attaquer Amazon devant les tribunaux en leur nom propre", avertit le représentant syndical.

Les entrepôts d'Amazon contrôlés

Les syndicats précisent que 'la situation est au point mort', et ce en dépit 'des injonctions publiques du gouvernement à assurer la sécurité sanitaire des salariés de l'entreprise.' SUD-Solidaires annonce également que des contrôles de l'inspection du travail sur les six sites du groupe le week-end dernier ont donné lieu à quatre mises en demeure à Brétigny-sur-Orge (Essonne), Saran (Loiret), Lauwin-Planque (Nord) et Montélimar (Drôme). Des mises en demeure qui ont été confirmées par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, devant la commission des affaires sociales du Sénat. Il reste 'quelques heures ou quelques jours pour étudier la mise en conformité de ces sites', a précisé la ministre.