Coronavirus: les fournisseurs alternatifs d'électricité tentent de faire plier EDF

Coronavirus: l'asn a alerte edf sur les prestataires du nucleaire

L'opérateur historique refuse d'activer la clause de "force majeure" prévue dans ses accords d'approvisionnement. Ses concurrents ont saisi le Conseil d'Etat.

Publié le 08-04-2020 par Jérôme Marin

Les fournisseurs alternatifs d'électricité contre-attaquent. Déboutés le mois dernier par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), ils viennent de déposer un recours en référé devant le Conseil d'Etat, comme révélé par Les Echos. Ils réclament la suspension des contrats Arenh. Ce dispositif leur permet de racheter une partie de la production nucléaire d'EDF à un prix fixe, qui est aujourd'hui largement supérieur au prix du marché. Ce qui entraîne de lourdes pertes pour les concurrents de l'opérateur historique, qui représentent près de 40% de la consommation électrique française.

Pour les fournisseurs alternatifs, la propagation de l'épidémie de coronavirus en France doit leur permettre d'activer la clause de "force majeure" prévue dans les accords d'approvisionnement qui les lient à EDF. Mais la CRE avait estimé, dans une delibération datée du 26 mars, que les conditions n'étaient pas réunies. Et elle soulignait aussi que la suspension des contrats Arenh aurait des conséquences "disproportionnées" et qu'elle "créerait un effet d'aubaine pour les fournisseurs au détriment d'EDF qui irait à l'encontre des principes de fonctionnement du dispositif qui reposent sur un engagement ferme des parties sur une période d'un an".

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Revente à prix cassé

Mis en place en 2010 pour favoriser la concurrence, l'Arenh (pour accès régulé à l'électricité nucléaire historique) permet aux fournisseurs alternatifs de racheter 100 TWh

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