Chômage des jeunes: que faire?

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Le chômage des jeunes est davantage la conséquence d'un haut niveau de chômage global plutôt qu'un problème structurel en tant que tel. Par Stéphanie Villers, économiste, Humanis

Publié le 04-04-2016 par Stéphanie Villers

Le marché de l'emploi est un marché à concurrence déloyale qui utilise le chômage des jeunes comme variable d'ajustement. En France, la faible création d'emplois pèse sur la demande de travail qui reste constamment plus élevée que l'offre. En conséquence, les candidats plus expérimentés et les plus diplômés entrent ainsi en concurrence avec les moins formés et les nouveaux entrants. Face à cette compétition déséquilibrée, les entreprises favorisent, de facto, l'embauche de ceux qui disposent d'un maximum de compétences même si ces dernières dépassent les qualifications requises.

A ce titre, l'exemple des concours de la fonction publique est assez frappant. Alors qu'ils ont été mis en place au départ pour assurer la promotion sociale, l'Insee constate que le « niveau de diplôme à l'entrée est de plus en plus élevé par rapport à celui requis pour occuper les postes. » Ainsi, parmi les agents entrés depuis 2000, 55% des postes B ou C ont été acquis par des titulaires de l'enseignement supérieur long, c'est-à-dire supérieur ou égal à la licence. Pourtant, pour postuler aux concours du niveau C ou B, il suffit de disposer respectivement du brevet des collèges ou d'un Bac.

Le diplôme, c'est tout ?

Pour endiguer le chômage des jeunes, nombreux sont ceux à réclamer une amélioration de leur formation afin d'accéder plus facilement au marché du travail. Pourtant, les français restent parmi les plus diplômés d'Europe. D'après une étude menée par le ministère de l'Education Nationale, 43

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