Sortie de crise

Après plusieurs années difficiles, des crises, des pressions répétées venues de l'extérieur par certains fonds spéculatifs, le groupe stéphanois de grande distribution semble avoir retrouvé pleinement le chemin de la croissance, et par là même la sérénité.

En effet, Casino a publié ce matin ses résultats annuels pour l'exercice 2017, et ils sont supérieurs aux objectifs que le groupe s'était fixés, voire au consensus des analystes financiers établi par FactSet.

En somme, après avoir traversé une mauvaise passe, Casino semble se refaire sur le tapis de caisse et rafler enfin la mise de ses efforts de réorganisation, de redynamisation et d'amélioration de la rentabilité.

Pour commencer, Casino a réalisé son objectif de progression le plus ambitieux, celui du résultat opérationnel courant (ROC). Il ressort en effet à 1,242 milliard d'euros, ce qui représente une hausse de 20,1 %. Ce beau succès a pu être remporté « grâce aux bonnes performances de l'ensemble de ses activités », a souligné Casino dans un communiqué.

Des ventes en hausse

Ensuite, son chiffre d'affaires global a progressé de 5 %, et s'apprécie à 37,822 milliards d'euros. La progression est de 3,2 % en organique. Cette belle performance s'explique par des ventes « soutenues par la dynamique commerciale en France et par une bonne performance au Brésil ». 

En France, en effet, en comptant aussi bien le commerce en magasin que le commerce en ligne, les ventes ont augmenté de 1,7 % dans l'alimentaire et de 5,6 % dans le non-alimentaire, hors carburants, « avec une très bonne tenue des enseignes Franprix, Monoprix et supermarchés Casino, et la poursuite de redressement de Géant », comme le souligne le communiqué du groupe Casino.

Après plusieurs années difficiles, le groupe a également relevé la tête en Amérique latine, réalisant une « bonne performance », qui se traduit par une croissance de son chiffre d'affaires de 6,4 % en organique, «dans un contexte de décélération de l'inflation ».

Un résultat net non significatif

Seul le résultat net du groupe dirigé par Jean-Charles Naouri peut apparaître comme une ombre à ce tableau idyllique pour une entreprise française spécialisée dans la distribution. Le résultat net dévisse en effet de 95 % et se limite à 120 millions d'euros. Mais la base de comparaison s'avère particulièrement défavorable, car le résultat net de l'exercice 2016 avait été dopé par de très nombreuses plus-values de cession.

Si on le retraite de ces éléments non récurrents et exceptionnels qui caractérisaient l'année 2016, le résultat net ainsi normalisé laisse apparaître une progression lui aussi, à hauteur de 9 %. Il ressort à 372 millions d'euros, ce qui est donc légèrement supérieur aux attentes des analystes réunies dans le consensus réalisé par FactSet. Ces derniers tablaient en effet sur 366 millions d'euros.