Carrefour : les supermarchés argentins dans la tourmente

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Géant français de la grande distribution, Carrefour doit faire face à l'hostilité du gouvernement argentin, dans un contexte de populisme exacerbé.

Publié le 25-02-2014 par Aglaé Derouen

Difficile conjoncture économique en Argentine (Carrefour)

 

En Argentine, le pouvoir en place se trouve confronté à une véritable gronde populaire, alimentée par la baisse continue du pouvoir d'achat. En réaction, le gouvernement a conclu début janvier un accord "prix garantis" avec les géants de la grande distribution, à l'instar de Carrefour. Quelques jours seulement après sa conclusion, cet accord a cependant souffert de l'accélération de l'inflation, avec un peso dévalué de 20%. Dans ces conditions, les produits à "prix garantis" sont restés absents des rayons des supermarchés, provoquant l'ire des consommateurs. Dans un premier temps circonscrite aux réseaux sociaux, la mobilisation a rapidement pris un nouveau tournant. Cette semaine, des militants du groupe révolutionnaire Quebracho ont en effet encerclé un supermarché du groupe Coto, en plein centre-ville de Buenos Aires. Une situation préoccupante pour la santé financière de Carrefour et de sa filiale locale.

 

 

Carrefour : amende pour non-respect des "prix garantis"

 

Dans une volonté d'apaisement, le gouvernement argentin a prévu des amendes pour les acteurs de la grande distribution ne respectant pas ces accords. Carrefour a ainsi écopé d'une amende de 122 000 euros, la plus forte en raison de son leadership sur le marché argentin de la grande distribution. Le groupe a cependant fait appel de cette décision, suspendant par la même occasion le versement de l'amende. Une situation inacceptable pour la présidente argentine Cristina Kirchner, qui devrait dévoiler dans les prochains jours un projet de loi extrêmement dur envers la grande distribution : obligation de payer les amendes majorées, y compris en cas de recours devant les tribunaux.

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