Les syndicats engagés contre le travail de nuit

Après le rejet, par la cour d'appel de Paris, du recours déposé par les salariés de Sephora, nouveau rebondissement dans le débat sur le travail de nuit. 2 syndicats du commerce et de la grande distribution, la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) et le Seci-Unsa, viennent d'assigner « le plus grand Carrefour de France » pour non respect de la législation sur le travail de nuit. Cet hypermarché de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), le plus important en termes de superficie, emploierait 600 salariés et ouvrirait ses portes jusqu'à 21h30. Or, la législation française sur le travail reste assez stricte sur le travail de nuit, entre 21 heures et 6 heures. Le travail de nuit ne se justifie en effet que dans des circonstances exceptionnelles, pour assurer la continuité des services d'utilité sociale ou de l'activité économique.

Une procédure historique pour Carrefour

Cette procédure, engagée à l'encontre d'un hypermarché, pourrait entrainer le géant de la grande distribution dans la tourmente. Selon Eric Scherrer, président du syndicat de commerce Seci-Unsa, d'autres actions contre les hypermarchés du groupe Carrefour ne sont pas à exclure.  Le Seci-Unsa et la CFDT font notamment partie de l'intersyndicale du commerce parisien Clic-P, qui vient de remporter une série de victoires judiciaires contre le travail du dimanche et le travail de nuit. Pour l'heure, une audience est prévue le 17 janvier 2014 devant le tribunal de grande instance de Melun.