Augmentation de capital d'EDF : le coûteux sauvetage du nucléaire français

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

L’augmentation de capital annoncée ce 7 mars par EDF s’inscrit dans une dynamique de renflouement par l’Etat des acteurs du nucléaire, qui pèse lourdement sur les finances publiques.

Publié le 08-03-2017 par Dominique Pialot

C'est ce 7 mars que EDF a lancé son augmentation de capital "d'environ 4 milliards d'euros", annoncée en avril 2016. Il s'agit à l'époque de faire face à un « mur d'investissements » dans lequel le projet de construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point dans le sud de l'Angleterre (18 milliards) et les charges de maintenance de son parc nucléaire (grand carénage, estimé par l'opérateur à 50 milliards, par la Cour des Comptes à 100 milliards) pèsent particulièrement lourd. Sans compter le rachat en novembre dernier d'Areva NP, imposé par l'Etat pour un montant de 2,5 milliards d'euros.

Le secteur énergétique fragilisé par l'effondrement des prix de gros

Cette opération, à laquelle l'Etat actionnaire s'est engagé à participer à hauteur de 3 milliards, fait suite à la recapitalisation par l'Etat d'Areva entérinée en janvier dernier pour un montant de 5 milliards d'euros.

Ces démarches sont menées dans le cadre «d'une réorganisation et un redéploiement», d'aucuns diraient d'une tentative de sauvetage, de la filière nucléaire française.

Le secteur de l'énergie dans son ensemble traverse une mauvaise passe, notamment en Europe, où les prix de gros connaissent une baisse brutale. Pour EDF, celle-ci coïncide de surcroît avec l'ouverture à la concurrence du marché des particuliers. Les résultats présentés en février par l'opérateur historique font état d'un chiffre d'affaires en recul de 5,1% et de 6,7% pour l'excédent d'exploitation brut (EBITDA).

La filière nucléaire française

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