Théâtre d'une insurrection jihadiste depuis 2017, le Mozambique est régulièrement la cible d'attaques terroristes. En novembre 2019, 31 ont ainsi été recensées, un triste record. Et en ce début d'année 2020, une nouvelle embuscade a fait plusieurs morts. En conséquence, des grands groupes comme Total et ExxonMobil ont fait part de leur inquiétude.

Protéger les employés et l'activité

« Nous travaillons avec les autorités compétentes [...] pour fournir un environnement de travail sûr et sécurisé à nos employés » a fait savoir le groupe français Total dans un communiqué. Comme ExxonMobil, il a demandé au Mozambique d'envoyer des renforts militaires dans le nord du pays non seulement pour la sécurité de ses employés mais également pour protéger les gisements de gaz naturel (la province de Cabo Delgado abrite l'un des plus grands gisements découverts au cours des 10 dernières années). Après avoir racheté les actifs africains d'Anadarko (États-Unis), Total mise sur ce pays frontalier de la Tanzanie et cible « plus d'un milliard de dollars supplémentaires de cash-flows nets à partir de 2025 » selon les propos de son PDG Patrick Pouyanné. Parallèlement, on a appris que le tribunal judiciaire de Nanterre s'est déclaré incompétent dans le dossier lié aux activités de Total en Ouganda. Il a par conséquent renvoyé l'affaire vers le tribunal de commerce.