Armement : pourquoi le "made in France" s'exporte aussi bien

DCNS Australie Shortfin Barracuda sous-marins

Avec près de 17 milliards d'euros d'armement vendu en 2015, la France a battu tous ses records. Plusieurs facteurs expliquent ce succès à l'export qui profite plus aux grands groupes qu'aux PME du secteur.

Publié le 30-06-2016 par Patrick Cappelli

En matière de vente de produits français sur les marchés mondiaux, c'est l'industrie du luxe qui vient d'abord à l'esprit. Il faut désormais compter avec les systèmes d'armement. Avions Rafale, frégates Fremm, sous-marins Shortfin Barracuda (si l'Australie signe le contrat avant la fin de l'année) : les armes "made in France" séduisent les acheteurs étrangers. Pourtant, il n'est pas évident de vendre des armements quand on est d'abord connu pour ses compétences dans la sphère civile, comme c'est le cas pour Safran.

Pour Philippe Petitcolin, directeur général de Safran présent au Paris Air Forum, vendre des moteurs d'avions pour l'aéronautique civile et des systèmes destinés aux militaires, ce n'est pas la même chose.

« Dans le civil, nous réalisons 80% de notre activité à l'export, avec un taux de croissance annuel de +4,7%. Dans le militaire, cela progresse moins vite ».

En cause : les critères politiques et les partenariats avec les entreprises locales, indispensables pour réussir à l'export.  Par ailleurs, vendre des armes à l'étranger suppose une approche collective, car les États n'achètent pas une arme, mais un système complet, ce qui sous-entend plusieurs fournisseurs. Enfin, la R&D est un élément clé de ce secteur. Safran, par exemple, lui consacre 12% de son chiffre d'affaires, dont 8% autofinancés, soit 1,4 milliard d'euros en 2015.

Les PME moins performantes à l'export que les groupes

Les PME sous-traitantes de grands groupes ont elles plus de difficultés à commer

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