Alstom accusé de corruption au Brésil

Alstom Brésil

Mis en cause dans une affaire de cartel au Brésil, le groupe français Alstom rejette en bloc les allégations de corruption.

Publié le 18-12-2013 par Bertrand Dampierre

Collusion dans les marchés publics de Sao Paulo


Dans un marché aussi stratégique que le Brésil, Alstom se serait bien passé de ces accusations de corruption qui risquent fort d'entacher sa réputation. Le groupe français est en effet soupçonné d'avoir décroché plusieurs contrats dans les transports en commun de Sao Paulo en échange du versement de pots-de-vin à des politiciens locaux. De plus, Alstom se voit reprocher une entente illicite avec d'autres entreprises, organisées comme un véritable cartel afin de fausser la concurrence. Pour l'heure, la filiale du groupe au Brésil réfute catégoriquement toutes ces allégations, devant la commission d'enquête du conseil municipal de Sao Paulo.



La mésentente entre Alstom et Siemens


Désormais engagé dans une stratégie de restauration d'image, Alstom vient de lancer une série d'investigations internes, visant à déceler d'éventuelles pratiques anticoncurrentielles ou contraires à l'éthique du groupe. Ces accusations de corruption mettent également Alstom aux prises avec Siemens, suite à la dénonciation du cartel par le groupe allemand au Conseil de Défense de la Concurrence (CADE). A noter que Siemens bénéficie d'une clause d'immunité, pour avoir transmis à la CADE ses suspicions concernant le "cartel". Un véritable imbroglio judiciaire, qui pourrait menacer les activités d'Alstom au Brésil, soit 5% d'un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros. Enfin, ces accusations à l'encontre d'Alstom sont considérées d'autant plus sérieusement qu'un nouvel appel d'offres pour le TGV Rio-São Paulo devrait intervenir en octobre 2014.

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