Situation particulière, accord exceptionnel

La législation iranienne oblige les hôtesses de l'air à porter un pantalon, une veste longue et un voile lors de leur descente de l'avion. L'annonce de la nouvelle avait créé une polémique chez Air France car il s'agit d'un sujet sensible. La compagnie a répondu à cette situation particulière par un accord exceptionnel. La direction a présenté aux syndicats le dispositif qu'elle était sur le point de mettre en place. Un dispositif « qui permettra que toute femme qui serait affectée sur le vol Paris-Téhéran et qui, pour des raisons de choix personnel, refuserait de porter le foulard à la sortie de l'avion serait réaffectée sur un autre vol, sur une autre destination », affirme Gilles Gateau, le DRH d'Air France. Avant de rappeler que la tenue vestimentaire du personnel navigant à la sortie de l'avion n'est pas du ressort de la compagnie, puisque « les équipages sont évidemment tenus de respecter la loi du pays dans lequel ils se trouvent. »

Un refus sans conséquence

Flore Arrighi, présidente de l'Union des navigants de l'aviation civile d'Air France, se réjouit d'avoir obtenu ce que les hôtesses désiraient : le volontariat pour le vol Paris-Téhéran. Le refus n'aura aucune conséquence sur le planning, la rémunération ou le dossier des hôtesses. La direction a d'ores et déjà précisé que cet accord particulier ne concerne pas les autres destinations desservies par Air France.