Air France-KLM : le coup d'épée dans l'eau de l'État néerlandais

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Il y a un an, l'État néerlandais annonçait avoir acheté en catimini 14% du capital du groupe aérien français pour détenir la même participation que l'État français et avoir son mot à dire sur la politique du groupe. Aujourd'hui, les négociations entre les deux États pour définir une nouvelle organisation d'Air France-KLM n'ont pas avancé et sont dans l'impasse. Pour l'heure, l'État néerlandais a dépensé près de 750 millions d'euros pour rien. Explications.

Publié le 26-02-2020 par Fabrice Gliszczynski

C'était il y a un an. Le 26 février 2019, l'État néerlandais annonçait avec fracas avoir raflé dans le plus grand secret 12,68% du capital d'Air France-KLM sur le marché pour peser sur les décisions du groupe aérien français. Le lendemain, La Haye portait même sa participation à 14%, le niveau de celle de l'État français. Le tout pour 744 millions d'euros.

Ce coup de force intervenait après une période de très haute tension entre Air France-KLM et sa filiale néerlandaise sur la question de la reconduction de Pieter Elbers à la tête de KLM et de la place de la compagnie néerlandaise dans le groupe. Deux points de friction qui avaient été réglés une semaine plus tôt. Le 19 février en effet, le conseil d'administration d'Air France-KLM avait voté à l'unanimité le projet du directeur général du groupe, Ben Smith, de mettre en place d'une nouvelle organisation visant à apporter davantage de coopération entre Air France et KLM. Partisan du maintien de l'autonomie de la compagnie néerlandaise, Pieter Elbers s'était résolu à accepter cette décision et fut reconduit dans ses fonctions.

Lire aussi : Air France-KLM : comment Pieter Elbers, le patron de KLM, a sauvé sa tête

Une forme de « duplicité », selon Bercy

Digne d'un fonds activiste, ce raid fit l'effet d'une bombe et jeta un coup de froid dans les relations entre la France et les Pays-Bas. Qu'un État étranger entre en catimini au capital d'un groupe privé français dont le premier actionnaire est l'État français constituait un act

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