« Farha », de Darin J. Sallam (cinéaste palestinienne-jordanienne), raconte l'histoire d'une jeune fille de 14 ans dans la Palestine de 1948. Présenté au Festival international du film de Toronto 2021, il est disponible sur Netflix depuis hier jeudi 1er décembre (pas encore sur Netflix France toutefois). Mais sa présence sur la plate-forme de streaming ne passe pas auprès de personnalités politiques israéliennes.

Netflix accusé d'antisémitisme

« C'est fou que Netflix ait décidé de diffuser un film dont le seul objectif est d'inciter à la haine contre les soldats israéliens » a par exemple déclaré Avigdor Lieberman, ministre des Finances du gouvernement sortant. Ce dernier a en outre suggéré de ne plus verser de fonds publics à un théâtre de Jaffa où le film devrait être présenté, ce qu'il juge « inacceptable ». Chili Tropper, ministre israélien de la Culture, estime quant à lui que le film est mensonger et diffamatoire. Du côté des abonnés de Netflix, concurrent de Disney+ et de Prime Video (Amazon), certains ont décidé de résilier leur abonnement. « Je ne peux pas faire partie d'un site qui a approuvé une scène aussi choquante » a déclaré l'un d'eux, évoquant une scène de 15 minutes montrant des soldats de Tsahal en train d'exécuter une famille palestinienne. Le conflit israélo-palestinien débute en 1948. Après la Seconde Guerre mondiale, l'ONU se prononce en faveur d'un partage de la Palestine (1947). La première guerre israélo-arabe éclate. En 1956 a lieu la Crise de Suez. Puis, en 1967, c'est la Guerre des Six Jours. L'année dernière, de nouveaux affrontements ont eu lieu (guerre israélo-palestinienne de 2021). Accusé d'antisémitisme, le groupe Netflix n'a pas réagi à la polémique. La cinéaste Darin J. Sallam affirmait quant à elle en 2021 « ne pas avoir peur de dire la vérité ».