L'affaire des oeufs contaminés éclabousse la France

Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture indique que treize lots d'oeufs contaminés au fipronil ont été retrouvés dans deux établissements français, en Maine-et-Loire et dans la Vienne. Les soupçons sont tournés vers une entreprise de désinfection néerlandaise.
Publié le 08-08-2017 par Aglaë Derouen
Les oeufs en coquille épargnés pour le moment
La nouvelle était redoutée, elle est finalement tombée. La France n'échappe pas au scandale des oeufs contaminés au fipronil, une substance jugée « modérément toxique » par l'OMS si elle est présente en grande quantité. À travers un communiqué, le ministère de l'Agriculture a confirmé la livraison en France de treize lots contaminés en provenance des Pays-Bas entre les 11 et 26 juillet. Ces lots ont été livrés dans deux usines spécialisées dans la fabrication de produits à base d'oeufs en Maine-et-Loire et dans la Vienne. Selon le ministère, la « contamination d'oeufs en coquille et de viande destinés à la consommation » est pour le moment écartée. Les services de contrôle du ministère ont été envoyés sur place pour « évaluer la situation (les produits concernés et leur destination) et bloquer les produits incriminés à des fins d'analyses ».
Une entreprise de désinfection responsable de la contamination ?
Tandis que les éleveurs néerlandais commencent à abattre les poules contaminées, une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de cette irrégularité. L'entreprise hollandaise de désinfection d'élevages ChickFriend et la société belge qui la fournit, Poultry-Vision, seraient actuellement dans le viseur des enquêteurs. En Belgique, on savait depuis juin que le taux de cette molécule utilisée pour éradiquer le pou rouge chez la poule dépassait largement le seuil maximal autorisé. D'ailleurs, plusieurs lots avaient été retirés des supermarchés. L'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire justifie ce silence par le respect du secret de l'instruction.
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