Gabriel Attal est encore dans sa loge. Dans une vingtaine de minutes, il va faire son entrée dans le hall de la Cité du cinéma à Saint-Denis où, en ce 6 avril, Renaissance tient un grand meeting. En attendant, c'est au tour de Valérie Hayer d'être sur scène. Pour conclure son propos, la députée européenne évoque 2027 et s'adresse sans détour au secrétaire général du parti malgré sa place au premier rang encore vide.

« Cher Gabriel, dit‑elle, je dois te le dire sans pression, mais vraiment sans pression  : on est nombreux, très nombreux à compter sur toi pour cette échéance majeure. »
Aussitôt, les « Attal président  ! » fusent dans le public. Tout le reste de l'après-midi, ils ne cesseront plus. Très régulièrement, quand l'ancien Premier ministre s'exprimera, cinquante minutes durant, à la tribune, ils interrompront son discours.

Lire aussiPrésidentielle 2027 : le nouvel horizon de Jordan Bardella

« Attal président  ! » Ce dimanche-là, ces deux mots auront officiellement fait basculer l'intéressé dans la catégorie des candidats à la prochaine compétition élyséenne. Jusqu'à présent, Gabriel Attal s'était toujours refusé à avouer publiquement son envie d'y concourir. Au final, d'autres l'auront fait pour lui et le raout de son parti à Saint-Denis sera apparu aux yeux de tous comme le dévoilement d'une ambition.

« Il est long, le chemin de l'espoir, mais je crois aujourd'hui qu'ensemble nous en franchissons le premier pas », lancera lui-même l'ex-locataire de Matignon lors de son