Carlos Ghosn rejette les accusations devant le juge japonais

Carlos Ghosn rejette les accusations devant le juge japonais

Carlos Ghosn s'est présenté devant le tribunal de Tokyo ce mardi 8 janvier à 10 h 30 heure locale, dans le cadre de sa demande de comparution publique.

Publié le 08-01-2019 par Archipelago Antoine

Carlos Ghosn maintenu en détention


Suite à sa demande de comparution publique dans le cadre de sa détention prolongée, l'actuel PDG de Renault a été présenté au tribunal ce matin, afin de connaître les motifs de sa détention, en application de l'article 4 de la Constitution japonaise. Cette audience a permis à Carlos Ghosn d'apercevoir ses proches, dont l'ambassadeur du Liban.
Concernant son maintien en détention, le juge a justifié cette mesure en évoquant le risque de fuite de l'accusé, mais aussi de dissimulation comme de destruction des preuves : «Il y a suffisamment d'éléments pour estimer que le suspect pourrait inciter des personnes concernées à dissimuler des infractions». M. Ghosn s'est défendu en clamant son innocence : « j'ai été injustement accusé et placé en détention sur la base d'accusations sans fondement ». Le président du constructeur automobile ajoute avoir toujours agi « de manière honorable et légale » et « avec intégrité ». Sa garde à vue a donc été prolongée, au moins jusqu'au vendredi 11 janvier, avant une nouvelle mise en examen, une mise en détention provisoire, ou une libération sous caution.


Deux chefs d'accusation évoqués


Pour le chef d'accusation en cours relatif au fait que M. Ghosn aurait fait couvrir par Nissan « des pertes sur des investissements personnels » en octobre 2008, le PDG de Renault se défend : « J'aurais pu [...] démissionner de Nissan, recevoir mon allocation retraite et l'utiliser en garantie de ma position; mais mon engagement moral envers Nissan ne me permettait pas de démissionner à ce moment-clé. Un capitaine ne quitte pas le bateau au milieu de la tempête », a-t-il indiqué au juge.
Le deuxième chef d'accusation, portant sur la dissimulation d'une partie des revenus du président de Renault aux autorités boursières, pour lequel il avait été mis en examen, a également été évoqué. « Contrairement aux accusations formulées par les procureurs, je n'ai jamais reçu de compensation de Nissan non publiée, et ne suis jamais entré dans une relation contractuelle avec Nissan pour recevoir un montant fixe qui n'a pas été publié », a indiqué M. Ghosn.

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