Carlos Ghosn obtient une comparution publique

Carlos Ghosn obtient une comparution publique

Ce matin, le PDG de Renault-Nissan, mis en garde à vue au Japon depuis novembre, a vu sa demande de comparution publique acceptée. La date est fixée au 8 janvier.

Publié le 04-01-2019 par Bertrand Dampierre

Un 8 janvier capital


Alors que la garde à vue de Carlos Ghosn a encore une fois été prolongée en début de semaine, une autre annonce vient d'être faite en ce vendredi 4 janvier concernant le PDG de l'alliance Renault-Nissan et ses problèmes avec la justice japonaise, qui ont débuté le 19 novembre dernier. Le dirigeant du constructeur automobile veut des explications sur sa détention et a donc réclamé une comparution publique, qui vient de lui être acceptée.

Hier soir, les avocats de Carlos Ghosn ont en effet déposé une demande de comparution publique pour leur client afin de lui permettre d'entendre clairement et publiquement le motif de sa détention prolongée de la part du procureur. Alors que sa garde à vue doit désormais se terminer le 11 janvier, la comparution publique du PDG de Renault-Nissan, en présence de son avocat, a été fixée au mardi 8 janvier par le procureur japonais.


Une affaire qui reste à creuser

 

Comme le révèlent les médias français, c'est l'article 34 de la Constitution japonaise qui permet de faire cette demande, qui ne peut en aucun cas être refusée par le parquet de Tokyo. Pour le dirigeant du constructeur automobile Renault-Nissan, cette comparution pourrait lui permettre de mieux travailler sa défense, à l'heure où il est actuellement contraint au silence et où ses avocats n'ont pas accès à toutes les pièces du dossier.

Pour rappel, en novembre dernier, Carlos Ghosn et Greg Kelly, administrateur de Nissan, avaient été arrêtés pour avoir caché une partie de leurs salaires touchés entre 2010 et 2015 au fisc japonais. Si, depuis, Greg Kelly a été libéré, les charges se sont à l'inverse multipliées contre Carlos Ghosn, désormais visé par une autre malversation financière, datant de la période 2015-2018, et des soupçons d'abus de confiance.

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