Garde à vue encore prolongée pour Carlos Ghosn

Garde à vue encore prolongée pour Carlos Ghosn

La justice japonaise a décidé ce matin de prolonger une nouvelle fois la garde à vue du PDG de Renault-Nissan, jusqu'au 11 janvier 2019.

Publié le 31-12-2018 par Bertrand Dampierre

Le 11 janvier 2019, date décisive ?

 

On le savait déjà, Carlos Ghosn ne sera pas libéré avant 2019. À la veille de Noël, la semaine dernière, le PDG de l'alliance Renault-Nissan, soupçonné de malversation financière et d'abus de confiance, avait vu sa garde à vue prolongée jusqu'au mardi 1er janvier inclus. Ce lundi matin, le tribunal de Tokyo a décidé une fois de plus de rallonger, de 10 jours, la garde à vue du dirigeant du constructeur automobile Renault-Nissan, qui courra donc jusqu'au 11 janvier minimum.

Si aucune déclaration n'a été faite par le tribunal, les médias japonais pensent de leur côté savoir que le procureur de Tokyo aurait estimé avoir besoin de plus de temps pour décider ou non d'inculper l'homme d'affaires pour les nouveaux soupçons qui pèsent sur lui. Requête acceptée par le juge.

 

Soupçons d'emploi fictif

 

La garde à vue de Carlos Ghosn pourrait donc une nouvelle fois être prolongée après le 11 janvier, dans le cas où de nouveaux éléments seraient découverts. Cette garde à vue pourrait également se transformer en inculpation. Pour rappel, le dirigeant du constructeur automobile Renault-Nissan a été arrêté au Japon le 19 novembre dernier et est d'ores et déjà inculpé pour n'avoir pas déclaré la totalité de ses revenus au fisc japonais entre 2010 et 2015. La nouvelle enquête menée actuellement concerne des agissements entre 2015 et 2018.

À ce sujet, en fin de semaine dernière, les médias japonais et français, dont nos confrères de l'Express, ont mis en lumière un accord signé par Carlos Ghosn et sa soeur, Claudine Bichara de Oliveira, autour d'un emploi de conseillère de Nissan, puis de conseillère du président du groupe Nissan, soit Carlos Ghosn lui-même. La justice japonaise suspecte un emploi fictif, qui aurait rapporté pas moins d'1,7 million de dollars à la principale intéressée. L'enquête a donc de nouvelles zones d'ombre à éclaircir d'ici le 11 janvier prochain.

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