Une garde à vue qui expire le 1^er janvier

En cette veille de Noël, le PDG de Renault vient de recevoir la confirmation qu'il passera toutes les fêtes de fin d'année enfermé dans sa cellule située dans la prison de Kosuge, au Japon. Alors que le procureur de Tokyo avait annoncé en fin de semaine dernière que Carlos Ghosn resterait en prison quelques jours de plus le temps d'une troisième garde à vue pour de nouveaux soupçons de fraude, de nouvelles informations ont été dévoilées ce dimanche 23 décembre.

La justice japonaise ayant décidé hier de prolonger la garde à vue du PDG du constructeur automobile français Renault et de l'alliance Renault-Nissan (en attendant la nomination d'un nouveau dirigeant) jusqu'au 1^er janvier inclus, on sait désormais avec certitude que l'homme d'affaires débutera l'année 2019 derrière les barreaux. La nouvelle enquête qui le vise concerne à la fois des soupçons de malversation financière et d'abus de confiance.

2019 en vue

Plus précisément, le parquet de Tokyo a déclaré hier qu'il soupçonne Carlos Ghosn d'avoir « failli à sa fonction de PDG et d'avoir causé un préjudice à Nissan », notamment au moment de la crise financière d'octobre 2008. Pour rappel, l'homme d'affaires a été arrêté le 19 novembre dernier au Japon pour avoir, dans un premier temps, menti sur ses salaires perçus entre 2010 et 2015. Il a été inculpé le 10 décembre dernier. Désormais, la justice s'intéresse également à ses revenus touchés entre 2015 et 2018, ce qui laisse supposer que Carlos Ghosn pourrait commencer l'année prochaine par une nouvelle inculpation.

De son côté, la nouvelle direction temporaire du groupe Renault-Nissan fait ce qu'elle peut pour assurer un avenir le plus serein possible à l'un des leaders mondiaux sur le marché de l'automobile. En fin de semaine dernière, Thierry Bolloré et Hiroto Saikawa, les dirigeants de Renault et de Nissan, se sont rencontrés à Amsterdam pour évoquer la stratégie à mener. Selon plusieurs sources haut placées chez le constructeur automobile, Renault serait notamment prêt à revoir l'équilibre des forces au sein de l'alliance Renault-Nissan en faveur du constructeur japonais. 2019 s'annonce donc d'ores et déjà comme une année de changements pour Renault.