Une offre présentée d'ici la fin du mois

Moins d'un mois après son annonce, la fusion entre Thales et Gemalto se confirme en ce mois de janvier 2018, même s'il faudra du temps pour en voir la concrétisation. Ce matin, le groupe français d'électronique principalement spécialisé dans l'aérospatial, la défense et la sécurité a en effet fait savoir dans un communiqué qu'il envisageait de finaliser le rachat de la multinationale Gemalto « au second semestre 2018 ».

Si l'acquisition devrait être effective plus tard dans l'année, le processus est en tout cas d'ores et déjà enclenché, puisque Thales prévoit de soumettre l'offre à l'Autorité néerlandaise des marchés financiers d'ici la fin du mois, durant la semaine du 29 janvier, en expliquant être actuellement « en bonne voie » quant à la préparation de celle-ci. La firme, présente dans plus de 55 pays au travers de 64 000 collaborateurs, a par ailleurs déjà lancé le processus d'obtention des autorisations réglementaires requises. Plus rien ne semble donc pouvoir venir menacer ou ralentir la fusion annoncée.

Créer un poids lourd européen

C'est mi-décembre que celui qui s'impose comme étant le leader mondial de la sécurité numérique et des cartes à puce avait accepté l'offre de rachat proposée par Thales, supérieure à celle proposée par Atos la semaine précédente, avec un prix fixé à 51 euros par action. Pour le groupe français, fondé en l'an 2000 et actuellement dirigé par Patrice Caine, l'ambition affichée est de participer à la création d'un poids lourd européen du traitement et de la protection des données.

Dans cette logique, la firme, qui a réalisé un chiffre d'affaires estimé à près de 15 milliards d'euros en 2016, prévoit d'accueillir « chaleureusement les 15 000 employés » de Gemalto, comme l'avait déclaré la direction de Thales le mois dernier. De son côté, la multinationale qui siège à Amsterdam table sur un résultat des activités opérationnelles autour de 500 millions d'euros pour l'année 2017.