Les salariés de Veolia mobilisés suite au plan social annoncé

Les salariés de Veolia mobilisés suite au plan social annoncé

Le leader de la gestion de l'eau et des déchets Veolia doit aujourd'hui faire face à une grève de la part de ses salariés, contestant le quatrième plan social mené dans l'entreprise ces trois dernières années et refusant les départs contraints.

Publié le 11-09-2017 par Guilhem Baier

Une grève lancée ce lundi

 

En ce début de semaine, le spécialiste français de la gestion de l'eau et des déchets Veolia se voit confronté à un mouvement de grève de la part de ses salariés, décidés à se mobiliser contre le quatrième plan social mené dans l'entreprise depuis 2014. Concrètement, alors que, ces trois dernières années, les effectifs de l'entreprise dirigée par Antoine Frérot ont diminué d'environ 3 000 personnes, pour désormais atteindre environ 12 600 collaborateurs, un appel a été lancé à partir de ce lundi 11 septembre par la CFDT pour une durée illimitée. Par ailleurs, un autre appel a été lancé pour ce mardi 12 septembre par une intersyndicale CGT, CFE-CGC, FO, CFTC et Unsa. Le mouvement, qui devrait donc être massif, « pourrait avoir des conséquences » sur la distribution de l'eau, a d'ores et déjà fait savoir la CFDT via un communiqué diffusé en fin de semaine dernière.


Un plan annoncé en juin

 

La grève qui débute aujourd'hui et qui pourrait donc se poursuivre plusieurs jours trouve sa place dans le fait que celui qui est leader mondial dans son secteur a annoncé le 20 juin dernier un nouveau plan de sauvegarde de l'emploi dans le cadre d'un « plan de transformation visant à relancer son activité et sa rentabilité », à la peine depuis plusieurs années. Dès lors, dès le mois de juillet, les salariés s'étaient mobilisés pour protester contre le sureffectif évalué par Veolia à 572 postes. De son côté, l'intersyndicale affirme que ce sont en réalité 1 550 salariés qui sont menacés.

Dans le détail, Veolia, qui est également en charge de la déconstruction de cinq sous-marins nucléaires, prévoit la suppression de 1 647 postes, dont 97 vacants, et la création de 987 postes en mobilité géographique ou fonctionnelle. Le plan en question doit passer par des mesures d'âge et un plan de départs volontaires, sans pour autant exclure des départs contraints, comme l'a déjà fait savoir la firme. C'est justement contre ce dernier point que les syndicats protestent. Ils réclament également la mise en place d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences qui « permette vraiment aux salariés de se projeter au sein du groupe ou ailleurs via la formation ». Le bras de fer ne fait que commencer...

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