La SNCF va supprimer 1400 postes en 2016

La SNCF va supprimer 1400 postes en 2016

Le projet de budget de la SNCF qui sera présenté aujourd'hui en Comité Central d'Entreprise prévoit la suppression de 1400 postes l'an prochain, sous forme de départs en retraite non remplacés.

Publié le 15-12-2015 par Bertrand Dampierre

1400 suppressions de postes

 

La compagnie nationale ferroviaire a confirmé hier soir des rumeurs d'origine syndicale sur l'éventualité de 1400 suppressions d'emplois durant l'année 2016, soit 1% des effectifs globaux. En effet, la direction de la SNCF présente aujourd'hui son budget prévisionnel pour le prochain exercice aux partenaires sociaux réunis en Comité Central d'Entreprise. Or, dans ce budget préalablement communiqué aux syndicats, l'effectif affiché pour l'année 2016 s'élève à 148057 postes, ce qui représente une différence négative de 1400 emplois par rapport à l'année 2015, selon l'audit d'expertise réalisé pour le Comité Central d'Entreprise par un cabinet indépendant, Secafi.

Cette baisse correspond à celles enregistrées les années précédentes, peu ou prou. Dans le cadre du budget 2015, 1100 emplois avaient ainsi disparu par rapport à 2014, où le même nombre avait été supprimé. Ces départs, tout comme ceux prévus pour 2016, ne sont en aucun cas des licenciements, mais simplement le différentiel entre les départs à la retraite prévus et les embauches prévues. Depuis 2003, la SNCF a enregistré un peu plus de 25000 départs à la retraite des boomers, et tous n'ont pas été remplacés.

 

 

SNCF Mobilités beaucoup plus touchée

 

Pour l'année 2016, la compagnie publique de transport ferroviaire doit connaître 7000 départs à la retraite, et prévoit d'en remplacer 75% par des embauches. Compte tenu de la réorganisation du groupe en deux pôles, Réseau et Mobilités, depuis la réunification de la SNCF et de RFF, les effectifs du groupe ont culminé à 149500 postes équivalents temps plein. Mais ils ne resteront donc pas à ce niveau en 2016.

L'établissement de tête, qui coiffe les deux branches, perdrait une cinquantaine d'emplois. La branche la plus touchée par ces non-remplacements devrait être Mobilités, qui perdrait environ 1700 postes, tandis que Réseau en gagnerait 350. Cette différence s'explique par la priorité accordée à la maintenance, l'entretien et la rénovation du réseau ferré, rendu indispensable depuis les retours d'expériences et les rapports consécutifs au tragique accident de Brétigny-Sur-Orge.

Pour l'instant, les syndicats ont déclaré qu'ils refuseraient de rendre un avis sur ce budget. En effet, selon eux, les informations relatives à ce budget 2016 leur ont été communiquées beaucoup trop tardivement.

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