Bertrand Delanoë : « Si je devais demander une aide active à mourir, je voudrais pouvoir le faire moi-même »

ENTRETIEN – Discret dans les médias, Bertrand Delanoë, figure de la gauche, sort de son silence pour défendre l’aide active à mourir. « Un enjeu de civilisation », selon lui.
Publié le 11-05-2025 par Propos recueillis par Caroline Vigoureux
LA TRIBUNE DIMANCHE — Les deux textes sur la fin de vie sont examinés dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale à partir de demain. Quel regard portez-vous sur ce débat si complexe ?
BERTRAND DELANOË — Il est temps ! On a perdu beaucoup de temps. Tant de situations de souffrance n'ont pas pu être réglées. Beaucoup de femmes et d'hommes attendent ces progrès. Cette loi de liberté ouvre un droit nouveau. Ça n'impose rien à qui que ce soit, mais ce droit doit être exercé avec le discernement de la personne concernée. La convention citoyenne a fait un travail exceptionnel, sérieux, très honnête intellectuellement. Et ils ont pris en compte des points de vue très différents. Leurs conclusions sont très sages. Le débat parlementaire aurait dû se tenir après la conclusion de ses travaux, dès avril 2023. Et je ne suis pas satisfait de constater que le projet a été séparé en deux textes. Il y a derrière ce choix une intention de rendre plus difficile l'adoption de l'aide active à mourir, même si le fait qu'ils soient votés en même temps est plutôt rassurant.
L'aide active à mourir ne sera accessible qu'en cas d'« affection grave et incurable qui engage le pronostic vital en phase avancée ou terminale ». Est-ce à vos yeux trop restrictif ?
La loi ne répondra pas à toutes les situations. Simplement, quand elle sera votée, on pourra peut-être l'améliorer. En a
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