Entre un aéroport unique -une vieille idée restée lettre morte faute de consensus- et un opérateur unique, les élus normands ont tranché. À compter de l'an prochain, les aéroports de Caen, de Deauville, du Havre et de Rouen, dont les concessions arrivent à échéance au même moment, seront gérés par un seul et même exploitant. Sur le papier, la démarche inspirée par la Région poursuit un triple objectif. Il s'agit d'alléger les coûts de gestion grâce à la mutualisation de certaines fonctions, d'harmoniser les approches commerciales pour éviter la compétition mais aussi de doper le trafic. En clair, de chasser en meute.

Relancée en fin d'année dernière après un loupé résultant d'une incertitude juridique, la procédure de délégation de service public touche à sa fin. Sauf imprévu, le contrat devrait être signé fin septembre ou début octobre avec le candidat retenu. Inédite par sa simultanéité, la solution peut être vue comme une réponse à « l'éclatement et au manque de cohérence de l'offre aéroportuaire française » étrillée à plusieurs reprises par la Cour des comptes.

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Un cas d'école

Il faut dire qu'à ce jeu, la Normandie fait figure de cas d'école. Bien que voisine de l'Île-de-France, elle abrite pas moins de cinq aéroports dits de « proximité » groupés dans un mouchoir de poche. Hormis celui de Cherbourg, ils sont distants d'au plus 130 kilomètres par l'autoroute. Côté activité,