Semi-conducteurs : Trump veut taxer les puces taïwanaises, un pari à haut risque

ANALYSE. La volonté de rapatrier une partie de la production de semi-conducteurs aux États-Unis était déjà présente au sein de l’administration Biden. Mais là où celle-ci misait sur des crédits d’impôts, Trump compte sur des tarifs douaniers.
Publié le 03-02-2025 par Guillaume Renouard
Donald Trump souhaite que davantage de semi-conducteurs soient produits sur le sol américain, en tablant sur son outil favori : les tarifs douaniers. Le président républicain a ainsi annoncé qu'il taxerait jusqu'à 100 % les puces produites en Asie du Sud-Est, où se concentre une large part de la production mondiale, notamment à Taïwan, par TSMC, et en Corée du Sud, par Samsung.
Au cours des trente dernières années, les États-Unis ont perdu du terrain dans la production de semi-conducteurs, alors que la plupart de leurs champions (Nvidia, Qualcomm, AMD, Micron...) sous-traitaient la production, très coûteuse et complexe, en Asie du Sud-Est, pour se concentrer sur la conception.
Les succès de Chips Act
En 1990, l'Amérique produisait ainsi près de 40 % des puces mondiales, contre moins de 10 % aujourd'hui. La domination de Taïwan est particulièrement forte sur les puces les plus avancées, utilisées pour entraîner les modèles d'IA : son champion TSMC, qui fabrique les puces de Nvidia et AMD, détient un quasi-monopole sur celles-ci. Alors que la Chine cache de moins en moins ses intentions de prendre le contrôle de l'île, cette concentration constitue un risque inacceptable pour Washington.
Pour inciter les géants des semi-conducteurs à rapatrier une partie de la production, Biden a signé fin août 2022 le Chips Act, un plan d'investissement de 52 milliards de dollars qui accorde de généreuses subventions aux entreprises construisant des usines de puces aux États-Unis. Il faut dire
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