Projets éoliens : un couac administratif débouche sur un véritable fiasco pour l'Etat

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A cause d’un banal vice de forme, le dernier appel d’offres sur l’éolien terrestre lancé par l'Etat a abouti à un loupé historique. Un coup dur pour le gouvernement, au moment où celui-ci a fait adopter son projet de loi relatif à l’accélération des énergies renouvelables.

Publié le 24-03-2023 par Marine Godelier

[Article mis à jour le 23/03/2023 à 19h45]

C'est un signal malvenu, quelques jours seulement après l'adoption de la loi relative à l'accélération des énergies renouvelables : alors que le gouvernement martèle son souhait de simplifier les procédures pour l'installation de ces infrastructures de production bas carbone, le dernier appel d'offres sur l'éolien terrestre, dont les lauréats viennent d'être annoncés, s'apparente à un « loupé historique », explique-t-on à la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

En effet, sur 925 mégawatts (MW) appelés (l'équivalent de 2 fois le parc offshore de Saint-Nazaire), seulement 54 MW ont été retenus, soit à peine plus de 5% des dossiers envoyés ! En cause : un vice de forme qu'il était « possible d'éviter », selon plusieurs spécialistes interrogés par La Tribune. Mais qui ne l'aurait pas été « faute de moyens », estiment-ils, reportant de plusieurs mois le raccordement des capacités en question, lesquelles auraient pu être prêtes dès l'hiver 2024. De quoi aggraver le retard en matière d'énergies renouvelables de la France, déjà à la traîne par rapport à ses objectifs. Mais aussi priver l'Etat de recettes potentielles, au moment où les cours de l'électricité continuent de flamber sur les marchés.

Manque de pédagogie ?

Concrètement, le problème découle d'« un banal sujet de procédure », affirme Corentin Sivy, responsable développement pour l'exploitant de parcs d'énergies renouvelables BayWa.r.e. France. Il y a quelques mois, le cahier

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