Pourquoi l'Arabie saoudite mise sur Uber

Uberisation

Le fonds souverain de Ryad a annoncé mercredi un investissement à hauteur de 3,5 milliards de dollars dans le service américain de réservation mobile de voiture avec chauffeur. Cette annonce marque le premier coup de force d'un pays désireux de réduire sa dépendance au pétrole.

Publié le 02-06-2016 par Sarah Belhadi

Mohamed Ben Salmane, 30 ans, vice-prince héritier, s'est donné pour mission de transformer le modèle économique de l'Arabie saoudite qui tire la quasi totalité de ses revenus de la manne pétrolière. Certes, même avec la chute des prix, la production de brut est toujours rentable pour les Saoudiens, mais Ryad a conscience que son niveau de production est amené à décroître dans les années à venir. "Nous sommes en train de changer de paradigme, et avec le développement des énergies renouvelables dans le futur, l'Arabie saoudite sait qu'elle ne pourrait pas éternellement produire autant de pétrole", résume Jean-Pierre Favenec, spécialiste de l'énergie, ancien directeur du Centre Economie et Gestion de l'IFP School.

Diversifier les investissements

Fin avril, celui que l'on surnomme MBS a présenté Vision 2030, un vaste programme pour sortir l'Arabie saoudite de sa dépendance à l'or noir. Pour concrétiser ses ambitions, il s'est entouré d'une équipe choisie "plutôt sur la base du mérite qu'en fonction de considérations politiques", rappelle le Financial Times.

Parmi les architectes du projet, Yasir Al Rumayyan, banquier d'investissement, diplômé d'Harvard et ex-CEO de Saudi Fransi Capital, a été débauché en février 2015, puis missionné par le vice-prince héritier pour donner un nouveau souffle au fonds d'investissement public, le Public Investment Found (PIF). A l'origine, ce fonds, créé en 2008, était destiné à l'économie locale du Royaume. Il ambitionne désormais d'atteindre 2.000

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