Cap sur le snacking

Avec une croissance de plus de 5% par an et un chiffre d'affaires de 1,4 milliards d'euros en 2018, Picard, dirigé par Philippe Dailliez, se porte bien. Depuis 2017, l'enseigne de surgelés a équipé plusieurs de ses magasins d'espaces où les clients peuvent s'installer pour réchauffer et manger leur repas. Avec sa formule express, comprenant un plat chaud, une boisson et un dessert pour seulement 5 euros, le snacking représente désormais 17% du chiffres d'affaires de Picard et les magasins concernés affichent des résultats que le PDG du groupe qualifient de 'très encourageants'. Un service très rentable et facile à mettre en place voué à s'étendre à de plus en plus de sites, 20 pour la seule année 2019. Mais Picard voit plus loin et ambitionne désormais de conquérir les cantines d'entreprises.

En ligne de mire, les cantines d'entreprises et les lieux publics

À côté des enseignes de grandes distributions classiques qui sont pour beaucoup à la peine, notamment victimes de la concurrence du commerce en ligne, Picard affiche un succès et un dynamisme enviables. Tourné vers l'innovation, le groupe veut désormais s'installer là où ne l'attend pas : dans les entreprises mais aussi les universités, les hôtels et les lieux publics. Une décision que Philippe Dailliez a expliqué au magazine Challenges : 'Nous n'étions pas présents sur le créneau du BtoB. Or, il nous arrivait fréquemment d'avoir des demandes.' Pour lancer cet ambitieux projet, Picard s'est associé avec une société d'ingénierie espagnole afin de fabriquer un distributeur automatique de plats surgelés. Le concept est actuellement en test au sein d'Ubisoft puis 30 machines seront installées dans d'autres entreprises au cours de l'année. Des distributeurs qui sont, pour le PDG de Picard 'une innovation mondiale au potentiel très important.'