Autour de la table, Wang Mei-hua, Ministre de l'Économie taïwanaise, des représentants de TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Corporation), UMC (United Microelectronics Corporation), Powerchip Semiconductor Manufacturing Corporation et Vanguard International Semiconductor. Au coeur de cette réunion, précise Reuters, une proposition du gouvernement visant à soutenir la production automobile en Europe, au Japon et aux États-Unis, qui demande un effort de la part des constructeurs de puces électroniques.

À la sortie, les constructeurs se sont dits disposés à faire passer en priorité les puces à destination des constructeurs automobiles, victimes de pénurie, note l'agence. Ils se sont par ailleurs montrés prêts à négocier avec leurs clients pour faire bouger le calendrier des commandes et à doper leur production. Citée par Reuters, la ministre précise que ce surplus profiterait aux constructeurs automobiles. Elle observe néanmoins que c'est une demande sur le long-terme, et que cette pénurie demandera un certain temps pour disparaître.

Le clash des demandes

La pénurie de matériel à laquelle fait face le secteur de l'automobile amène à des fermetures de lignes de production. C'est notamment le cas de Volkswagen qui, début décembre, annonçait devoir ajuster sa production en Europe, en Amérique du Nord et en Chine. Le constructeur allemand parlait alors d'un 'goulot d'étranglement' créé par une reprise rapide du secteur, qui avait été mis à mal par la pandémie. 

L'autre facteur déterminant, en parallèle des difficultés du secteur, c'est la redirection de la production de matériel vers l'électronique grand public, note Rimmi Singhi, analyste chez Zacks, pour le Nasdaq. Cette demande a en effet été stimulée par l'application à grande-échelle du télétravail.