« Le sang du Liban »

François Clemenceau

CHRONIQUE LE MONDE À L'ENDROIT – L’assassinat par Israël d’Hassan Nasrallah vient clore le chapitre de 32 ans de guerre entre l’État hébreu et le Hezbollah. Mais en ouvre un autre aux incertitudes vertigineuses sur la paix introuvable au Proche et au Moyen-Orient.

Publié le 29-09-2024 par François Clémenceau

« Le Moyen-Orient en pleines turbulences ». Le titre de la table ronde organisée vendredi par les Géopolitiques de Nantes, rendez-vous annuel des experts des questions internationales et du grand public, tenait de la litote. Des dizaines de milliers de morts à Gaza depuis presque un an, des centaines au Liban-Sud ces derniers jours, nous en sommes là depuis les pogroms terroristes du 7 octobre dernier dans ce qui tient plus du séisme aux répliques incessantes que des trous d'air.

Alors que, sur scène, les intervenants tentaient de se faire pédagogues, l'un d'entre eux, Karim Émile Bitar, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris, organisateur de l'événement), voyait son téléphone secoué par les notifications en provenance de Beyrouth. Les images de l'explosion du QG du Hezbollah sous les yeux, l'homme a essayé de garder son calme professoral légendaire. En privé, il a ensuite tenté de minimiser. Peut-être que Nasrallah n'était pas mort, qu'il était parti se cacher en Syrie ou en Iran. À Téhéran peut-être, là où le Mossad avait réussi deux mois plus tôt à tuer Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas palestinien, jusque dans la chambre de la résidence mise à sa disposition par le commandement des Gardiens de la révolution.

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Les voilà donc tous les deux assassinés, ces dirigeants d'organisations politico-militaires islamis

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