Le retour du « parti de l'étranger »

Édito Bruno Jeudy

ÉDITO - Retrouvez l'éditorial de Bruno Jeudy, directeur délégué de La Tribune Dimanche.

Publié le 10-03-2024 par Bruno Jeudy

Le porte-parole de Vladimir Poutine ne s'est pas beaucoup cassé la tête pour répondre à Emmanuel Macron après la réunion, jeudi à l'Élysée, avec les chefs de partis. Dmitri Peskov s'est directement appuyé sur les réactions très critiques de Jordan Bardella et de Manuel Bompard contre le chef de l'État. L'ancien président russe Dmitri Medvedev a peu ou prou emprunté aux mêmes auteurs les mêmes éléments de langage pour fustiger les mises en garde françaises. Comme le général de Gaulle à son époque, son lointain successeur à l'Élysée pourra rapidement brandir l'argument du « parti de l'étranger », tant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont engouffrés dans la brèche de la critique sans nuance du débat ouvert par Emmanuel Macron sur le possible envoi de troupes en Ukraine.

En moins de deux semaines, le soutien à tout prix de l'Ukraine s'est imposé comme le thème numéro un des européennes. Le président l'assume totalement. « Face à un ennemi qui n'a aucune limite, nous ne pouvons pas nous permettre d'en formuler », a-t-il répété devant les oppositions. Mardi et mercredi, on aura droit à un débat de clarification à l'Assemblée nationale et au Sénat sur le niveau d'engagement des partis derrière l'Ukraine. Évidemment, la prise de risque est maximale pour l'exécutif. L'entourage présidentiel met en avant « l'intérêt général » défendu par Emmanuel Macron, qui anticiperait l'élection de Trump en novembre. Avec à la clé un lâchage de l'Ukraine laissant l'Europe seule pour soutenir

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